terça-feira, 27 de outubro de 2020

Cardeal Zen : Pela verdade não vou ficar calado (artigo sobre o acordo entre o Vaticano e os comunistas chineses)

 


J’ai lu le discours du cardinal Parolin, secrétaire d’État de Sa Sainteté, à Milan le 3 octobre. C’était écœurant ! Il n’est nullement stupide ou ignorant, il a raconté une série de mensonges en regardant dans les yeux.

Le plus répugnant a été l’insulte faite au pape émérite Benoît XVI en disant que celui-ci approuvait l’accord signé par le Saint-Siège il y a deux ans, sachant que notre très doux et très gentil Benoît ne viendra certainement pas le nier. C’était aussi très ridicule et humiliant pour l’innocent cardinal Re d’être utilisé une fois de plus pour soutenir les mensonges du Très Eminent Secrétaire.

Parolin sait qu’il ment. Il sait que je sais qu’il est un menteur. Il sait que je dirai à tout le monde qu’il est un menteur. Il n’est pas seulement sans vergogne, mais aussi téméraire. Que n’osera-t-il pas faire maintenant ? Je pense qu’il n’a même pas peur de sa conscience.

Je crains qu’il n’ait même pas la foi. J’ai eu cette impression lorsque Parolin, le secrétaire d’État, dans un discours commémoratif en l’honneur du cardinal Casaroli, a salué son succès dans l’établissement de la hiérarchie ecclésiastique dans les pays communistes d’Europe, en disant que « quand on cherche des évêques, on ne cherche pas des “gladiateurs”, qui s’opposent systématiquement au gouvernement et qui aiment se montrer sur la scène politique ».

Je lui ai écrit pour lui demander si son intention avait été de décrire le cardinal Wyszynski, le cardinal Mindszenty et le cardinal Beran. Il a répondu sans le nier. Il a seulement dit que si j’étais mécontent de son discours, il s’en excusait. Mais celui qui méprise les héros de la foi n’a pas la foi !

L’histoire

Voyons comment Parolin a résumé l’histoire.

La mention rituelle de Matteo Ricci comme modèle insurpassable dans l’histoire de la mission de l’Église en Chine commence à m’inquiéter. Beaucoup de missionnaires qui ont évangélisé au milieu du peuple n’étaient pas moins admirables (sans conteste je suis fier de devoir ma première éducation dans la foi aux jésuites de Shanghai).

Parolin a retracé les tentatives de dialogue jusqu’au Pape Pie XII. Par chance il a également déclaré que Pie XII avait abandonné la tentative, ajoutant que « cela a créé la méfiance mutuelle qui a marqué l’histoire ultérieure ».

Il semble dire que c’est la « méfiance » qui a causé toute l’histoire des 30 années suivantes ! L’histoire peut-elle être simplifiée d’une telle façon ? Qu’en est-il de l’expulsion des missionnaires, de tous les missionnaires, après qu’ils furent soumis au jugement des tribunaux populaires, condamnés comme impérialistes, oppresseurs du peuple chinois et même assassins ? Le représentant pontifical a également été expulsé, et de nombreux évêques ont été expulsés après des années de prison !

Ayant expulsé les « oppresseurs impérialistes », ils en sont venus à punir les opprimés, les chrétiens et le clergé chinois, coupables de ne pas vouloir renoncer à la religion apprise de ces oppresseurs !

La moitié de l’Église s’est retrouvée en prison et dans des camps de travaux forcés. Pensez aux jeunes membres de la Légion de Marie, qui sont entrés dans la prison à l’adolescence et avaient presque 40 ans lorsqu’ils ont été libérés (sauf ceux qui y sont morts).

L’autre moitié de l’Église s’est également retrouvée en prison, mais après avoir été torturée sous les gardes rouges de la révolution culturelle. Après cela, il y eut 10 ans de silence.

Certains disent : N’êtes-vous pas capable d’oublier les souffrances du passé ? Je n’ai rien souffert personnellement (je suis à Hong Kong depuis 1948), ma famille et mes confrères ont souffert.

Purification de la mémoire ? Pardonner, oui ! Mais oublier l’histoire ? L’histoire est professeur de vie !

Parolin a mentionné le cardinal Echegaray comme celui qui a commencé un nouveau chemin « avec des hauts et des bas ». Pour ceux qui le connaissaient, le cardinal Echegaray était un optimiste impénitent. Il aimait énormément la Chine. Peu de gens savent comment les communistes ont traité ce vieil ami, quand il leur a rendu visite dans un moment malheureux : pendant la campagne contre la canonisation des martyrs chinois, on lui a servi une heure d’insultes et d’humiliations (un prêtre des missions en a été témoin) !

Le chemin « avec des hauts et des bas » est en ligne droite, il n’a jamais changé ! Mgr Claudio Celli qui était le négociateur avant Parolin se plaignait du fait que l’homologue chinois n’avait pas négocié, ils répétait simplement comme un gramophone : « Signez l’accord ! »

Aujourd’hui, Mgr Celli n’a qu’un seul mot pour l’Église indépendante de Chine : compassion. Mais la vraie compassion doit être de libérer les esclaves de l’esclavage, non de les encourager à être de bons esclaves.

L’Ostpolitik du Saint-Siège

Oui, le dialogue avec les communistes a commencé il y a longtemps. Il y avait déjà des évêques représentatifs des pays communistes au Concile Vatican II convoqué par le Pape Jean XXIII. Puis le Pape Paul VI a envoyé Mgr Casaroli, en diverses missions, pour rétablir les hiérarchies dans ces pays.

C’était un travail dans le brouillard (comme le dit Casaroli), il n’avait aucun moyen de connaître la situation réelle. Les hiérarchies établies ? Des évêques fantoches, davantage des fonctionnaires que de bergers du troupeau. Mais dans ces pays avec une longue histoire chrétienne, ils ne pouvaient pas trop mal se comporter (il y a deux ans, je suis allé visiter Budapest, Bratislava et Prague pour apprendre certaines de leurs histoires).

Le dialogue s’est poursuivi avec le Pape Jean-Paul II et le Pape Benoît, mais quel a été le résultat de cette politique que l’on appelle habituellement l’Ostpolitik ?

Dans le livre Benoît XVI – Dernier Testament : dans ses propres mots (p. 170) : A la question (par Peter Seewald) : Avez-vous partagé et soutenu activement l’Ostpolitik du Pape (Jean-Paul II) ? Benoît : « Nous en avons parlé. Il était clair que la politique de Casaroli… bien qu’elle ait été mise en œuvre avec les meilleures intentions du monde, avait échoué. La nouvelle direction poursuivie par Jean-Paul II est le fruit de son expérience personnelle, de ses contacts avec ces puissances. Naturellement, on ne pouvait donc pas espérer que ce régime s’effondrerait bientôt, mais il était évident qu’au lieu d’être conciliant et d’accepter des compromis, il fallait s’y opposer avec force. Telle était la vision fondamentale de Jean-Paul II, que j’ai partagée. »

L’application de l’Ostpolitik en Chine

Dans sa lettre de 2007, le Pape Benoît XVI a précisé le principe qui doit guider tout dialogue : on ne peut pas vouloir parvenir à un résultat à tout prix, un bon résultat dépend de la volonté des deux parties : « La solution des problèmes existants ne peut pas être recherchée via un conflit permanent avec les autorités civiles légitimes ; en même temps, cependant, le respect de ces autorités n’est pas acceptable lorsqu’elles interfèrent indûment dans les questions concernant la foi et la discipline de l’Église. »

Le Pape François, lui aussi, est clair sur le principe qui doit guider le dialogue. En Corée, à l’occasion de la Journée de la Jeunesse asiatique, il a déclaré aux évêques asiatiques réunis là-bas : il y a deux principes de dialogue, d’abord la fidélité à sa propre identité (on ne peut pas renoncer à son ecclésiologie et à ses disciplines fondamentales), puis il est nécessaire d’ouvrir le cœur et d’écouter.

Continuité ?

En pratique, il n’y a pas de continuité entre Benoît et François mais seulement la continuité d’une personne, Parolin.

Dans mon livre Pour l’amour de mon peuple, je ne resterai pas silencieux, j’ai raconté comment un groupe de pouvoir au Vatican n’a pas suivi la ligne du pape Benoît XVI pour résoudre les problèmes avec le gouvernement de Pékin.

La question se pose : un pape aussi connu pour sa dureté (on lui a même donné le surnom de « Rottweiler de Dieu ») tolérerait-il cela ? Oui, le pape Benoît XVI, qui est l’homme le plus doux et le plus timide du monde, hésite beaucoup à exercer son autorité.

Un jour, moi, un grand pécheur, lui ai fait la moue et lui ai dit : « Vous me dites de vous aider en ce qui concerne l’Église en Chine. Ces autres personnes ne suivent pas votre ligne et vous n’intervenez pas. Qu’est-ce que je vais faire ? Bertone ne m’aide pas non plus, pourquoi ? » Il a répondu : « Parfois, on ne veut pas offenser quelqu’un. » Il voulait dire le cardinal Dias, alors préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, ainsi que le négociateur du Saint-Siège avec Pékin, Mgr Parolin, tous deux enthousiastes à propos de la politique de l’Ostpolitik.

On pourrait dire que je révèle des choses dites dans une conversation privée et que je peux embarrasser la personne concernée. Oui, mais je pense que c’est bien mieux que de le laisser prendre la responsabilité d’approuver une mauvaise affaire.

Une chose étrange a été que lorsque le cardinal Tomko était préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, le négociateur informait les membres de ces réunions secrètes périodiques sur l’avancement des négociations (non officielles). Lorsque le pape Benoît XVI a créé une respectable Commission pour l’Église en Chine, elle a plutôt été laissée dans l’ignorance.

Au cours de l’année 2010, il y a eu des rumeurs selon lesquelles un accord était prêt. Mais à un moment donné, tout est tombé dans le silence. Parolin a été envoyé au Venezuela et Ballestrero est entré, Savio Hon est arrivé à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples avant même que Dias ne prenne sa retraite. De tout cela, on peut interpréter que le pape Benoît XVI a, in extremis, rejeté le projet d’accord et donné une toute nouvelle tournure aux choses.

Lorsque le pape François a rappelé Parolin du Venezuela et en a fait son secrétaire d’État, l’une des premières choses que Parolin a faites a été de faire disparaître silencieusement la Commission pour l’Église en Chine et bientôt l’Ostpolitik envers la Chine a ouvert la voie. Dialogue avec l’ennemi oui, mais pas entre nous ! Le pape François a manifestement remis la Chine entièrement entre les mains de son secrétaire d’État.

Il n’y a pas de continuité entre Benoît qui a dit non à l’Ostpolitik et François qui a dit oui à l’Ostpolitik. Il y a la continuité de l’Ostpolitik de Parolin : avant il ne suivait pas Benoît et maintenant François le suit.

On me demandera : dites-vous que Parolin manipule le Saint-Père ? Oui, je ne sais pas pourquoi le Pape se laisse manipuler mais j’ai des preuves pour le croire et cela rend même moins douloureux et répugnant pour moi de critiquer le Saint-Siège.

Lorsqu’il était en train de légitimer les sept « évêques » excommuniés et de demander à deux évêques légitimes de la communauté clandestine à démissionner, lors d’une audience accordée à Mgr Savio Hon, le pape a dit trois choses : « Ce n’est pas bon », « pourquoi n’en ont-ils pas discuté avec moi? », « Je vais examiner la question ».

Plus tard, lors d’une audience qui me fut accordée, j’ai demandé au Pape François : Avez-vous eu l’occasion de vous intéresser à ce problème ? Il a rapidement répondu : « Oui, je leur ai dit de ne pas créer une autre affaire Mindszenty. » Cela ne pouvait être plus clair et plus précis. (Malheureusement, les choses se sont déroulées exactement comme ce qui est arrivé au cardinal Mindszenty. Les deux évêques ont été forcés de confier leurs fonctions à deux hommes indignes.)

Les choses qui sont sorties du Vatican venaient de Parolin (évidemment avec le consentement du Pape) !

L’effet de l’accord

Mais comment pouvez-vous dire que l’accord est mauvais ? N’ayant pas lu le texte, en particulier celui en chinois, je n’ai pu donner aucun jugement. Mais le Très Eminent Parolin lui-même et ses hommes de main ont souvent déclaré qu’un mauvais accord vaut mieux que pas d’accord. Je ne peux pas comprendre cela alors que je suis professeur de morale. J’enseigne toujours que le mal ne peut être fait même avec une bonne intention.

– On dit : l’accord est bon, les communistes chinois ont enfin reconnu le Pape comme l’autorité suprême de l’Église catholique.

Si je ne vois pas le texte, je ne le crois pas.

– Le Pape aura le droit de veto !

Si je ne vois pas le texte, je ne le crois pas. Même en supposant qu’il l’a, combien de fois peut-il l’utiliser sans embarras ?

– Avec l’accord, il n’y aura plus d’évêques illégitimes !

Peut-on se fier à la parole d’un régime totalitaire ? Vous ne vous souvenez pas du pacte avec Napoléon, du concordat avec le gouvernement nazi ?

Si le Vatican est aussi docile qu’il l’est, les évêques légitimes ne seront pas forcément des évêques dignes. L’Église indépendante en Chine est maintenant pleine d’évêques « opportunistes », des gens qui se vendent au gouvernement pour faire une carrière de pouvoir et de richesse.

A propos, si les sept excommuniés légitimés sont l’échantillon de ce qui est à venir, que le Seigneur nous en libère. Ont-ils changé de conduite ? Ont-ils montré un signe de repentir ? De gratitude pour le pardon accordé par le Pape ? Une promesse publique de respecter la doctrine et la discipline de l’Église ? Au lieu de cela, ce que vous voyez, c’est qu’ils chantent victoire : nous avons fait le bon choix en restant avec le gouvernement !

Particulièrement dégoûtant a été le traitement des deux évêques légitimes qui ont été forcés de céder la place aux excommuniés. Après sa « victoire », Huang Bingzhang, l’évêque de Shantou désormais légitimé, a organisé une grande fête avec l’évêque déchu Zhuang Jianjian dans l’église de Zhuang. Son clergé et de nombreux fidèles sont venus nombreux en autocar, mais le clergé et les fidèles des destitués n’ont pas été admis (la police a maintenu l’ordre). Ils voulaient que le déchu vienne concélébrer et ainsi l’humilier. Mais le vieil évêque a toujours l’esprit clair, il a dit : « Quand vous vous mariez, vous faites la fête. Mais j’ai été obligé de divorcer de mon diocèse, qu’y a-t-il à célébrer ? » et il s’est retiré.

L’évêque Guo Xijin de Mindong, qui dirige la communauté non officielle avec beaucoup plus de membres que celui de son concurrent, a obéi au Vatican en abandonnant sa position à l’excommunié et en devenant son auxiliaire. Mais tout le monde a vu comment ils ont rendu sa vie impossible, alors tout ce qu’il pouvait faire était de démissionner (c’est dans les nouvelles de ces jours-ci).

L’Église en Chine est-elle enfin unie ? Y a-t-il rapprochement entre les deux communautés ecclésiales ? Y a-t-il normalisation de la vie ecclésiale, simplement parce que le Pape donne sa bénédiction à cette situation misérable, à cette victoire de l’ennemi ?

Est-ce bon d’avoir tous les évêques légitimes mais dans une Église objectivement schismatique ? Est-ce un progrès ? Quel genre de parcours cela commence-t-il ?

Son Eminence Parolin semble très humble de dire que le résultat de l’accord n’a pas été particulièrement excitant, mais c’est évidemment un euphémisme, je dirais que cela a été tout simplement désastreux.

Le dernier acte : tout le monde dans une Église schismatique !

Plus désastreux et plus cruel a été le dernier acte de cette tragédie : le document de fin juin de l’année dernière. Les « Directives pastorales du Saint-Siège concernant l’enregistrement civil du clergé en Chine » ont été publiées par le « Saint-Siège », sans spécification du département et sans signature (mais on sait que c’est une création de Parolin). Tout le monde est invité à rejoindre l’Association patriotique, c’est-à-dire l’Église indépendante. C’est le coup de grâce !
Certaines des communautés « clandestines », dirigées par des évêques et des prêtres, sont heureuses de pouvoir enfin, tuta conscientia, ôter le fardeau d’être « illégales ». Mais lorsqu’ils entrent dans la cage à oiseaux, ils se font moquer d’eux par les anciens locataires : « Nous l’avons toujours dit…» Mais beaucoup de ceux qui ont résisté au régime tout au long de leur vie et persévéré dans la vraie foi (avec de nombreux martyrs dans leurs familles) sont désormais invités par le même « Saint » Siège à se rendre !? Perplexité, déception et même (personne ne devrait être scandalisé) ressentiment d’avoir été trahi.

Il est vrai que le document dit que le Saint-Siège « respecte » leur conscience s’ils ne se sentent pas de faire cet acte. Mais l’effet pratique est le même : ils n’auront plus leurs églises, ils ne pourront plus dire de messes pour les fidèles dans les maisons privées, ils ne leur seront plus donné d’évêques. Il leur reste à vivre la foi uniquement dans les catacombes, en attendant des jours meilleurs.

La situation générale

Beaucoup de choses se sont passées pendant cette période, je ne dis pas  «à cause de l’accord » mais certainement « malgré l’accord » : durcissement notable de la persécution, persistance à faire disparaître les communautés non officielles, exécution stricte de règles autrefois assouplies, comme l’interdiction pour les mineurs de moins de 18 ans d’entrer dans les églises et de participer à des activités religieuses. La « sinisation » n’est pas ce que nous entendons par inculturation. C’est la religion du Parti communiste : la première divinité est le pays, le parti, le chef du parti.

Comment le Très Eminent peut-il dire que tout cela n’a rien à voir avec l’accord ? La vie peut-elle être coupée en morceaux ?

En fait, Son Eminence relie également l’accord à la paix internationale et à la résolution des tensions. Mais il semble que pour sauver l’accord, le Saint-Siège ferme les deux yeux sur toutes les injustices que le Parti communiste inflige au peuple chinois.

Et Hong Kong ?

Hong Kong aussi, avec l’introduction de la loi sur la sécurité nationale, est devenue une ville sous régime totalitaire. Les citoyens ont perdu tous leurs droits, y compris celui d’expression, de parole et sont menacés par une incroyable brutalité policière.

Si l’on ne nie pas explicitement le statut d’autonomie de Hong Kong, l’accord ne concernerait pas Hong Kong. Mais on entend que pour être évêque de Hong Kong il faut avoir la bénédiction de Pékin !?

Seigneur, sauve-nous de nos puissants ennemis !

Que Notre Dame du Saint Rosaire nous protège de tout danger !


Fonte: Salon Beige

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