sábado, 31 de outubro de 2020

Trump, um resistente

" Não tenha medo ". Curado, Trump envia mensagem de optimismo

Un nouveau rebondissement modifie le cours de la campagne électorale américaine. Après avoir été hospitalisé avec des symptômes de Covid, le président Donald Trump s’est remis sur pied en un temps record et, après seulement 72 heures, a déjà relancé sa campagne. C’est un message d’optimisme, maintenant qu’il a fait l’expérience de la maladie dans sa chair, il invite les Américains à ne pas en avoir peur, et surtout à ne pas se laisser dominer par le coronavirus. C’est pourquoi les médias et les réseaux sociaux, au lieu de se réjouir, ont entamé contre le président une guerre encore plus dure qu’avant.

La guerre de l’information s’est d’abord déroulée autour de l’hôpital Walter Reed, où le président a été hospitalisé. Les informations contradictoires sont parties du personnel lui-même, tant celui de l’hôpital que celui de la Maison Blanche. Samedi, le deuxième jour de son admission, le Dr Sean Conley a donné des nouvelles très positives lors d’une conférence de presse, déclarant que le président était déjà sur la voie de la guérison et que ses symptômes étaient très légers. Cependant, les propos du médecin ont été indirectement démentis par Mark Meadows, chef de cabinet de la Maison Blanche, qui, hors-micro, a déclaré aux journalistes que la situation était beaucoup plus grave. Dimanche, les médecins ont été bombardés de questions, à la fois sur le jour où le président a été diagnostiqué positif pour le Covid et sur le fait qu’on lui ait ou non donné de l’oxygène pendant les premiers jours d’hospitalisation. Les médecins du Walter Reed ont été très évasifs à ce sujet, bien qu’il soit maintenant certain qu’au moins pour une période initiale, Trump a reçu de l’oxygène, plus par précaution qu’autre chose. D’où la spéculation des médias selon laquelle Trump était beaucoup plus gravement atteint que ce que ses fonctionnaires prétendaient.

Mais dimanche dernier, Trump a décidé de quitter pour la première fois l’hôpital, avec son masque et dans son véhicule blindé, pour saluer ses fans (bien nourris de pizzas, offertes personnellement par le président) réunis devant le Walter Reed. Même cette sortie, qui visait à remonter le moral des électeurs et à montrer à tous que son état n’était pas si grave, a suscité un scandale. On a parlé de « spectacle grotesque » et Trump a été accusé de mettre en danger les agents secrets chargés de sa protection. Ainsi, les hommes les plus exposés aux attaques et dangers de toutes sortes liés au chef d’État le plus puissant du monde, auraient été mis en danger par une sortie prévue par les médecins du Walter Reed, avec toutes les mesures de sécurité nécessaires en place ?

Trump a également mis en ligne deux vidéos où on le voyait au travail, pour montrer qu’il allait mieux. Des experts de la moitié du monde ont analysé ces vidéos image par image, notant que « peut-être » il gardait quelque chose caché. L’un d’eux signalait un étrange hoquet, attribué à une scène coupée pour cacher une toux. Dans un autre, on avait agrandi le détail des feuilles sur lesquelles travaillait Trump, qui « paraissaient » blanches. Dans aucun des cas, on n’a trouvé de preuves des accusations, mais beaucoup, beaucoup de doutes ont été semés sur internet, toujours avec la thèse de base que l’état du président était beaucoup plus grave qu’il ne voulait le paraître (d’où la prétendue toux supprimée au montage) et incapable de travailler (d’où les prétendues feuilles blanches au lieu de documents). Mais sans preuve, justement, seulement des hypothèses et des supputations.

La campagne de haine contre le président Trump ne s’est pas arrêtée, même face à sa maladie et à son hospitalisation. Les insultes et les souhaits de mort sont devenus si nombreux que les administrateurs de Twitter ont dû descendre en personne sur le terrain, menaçant de supprimer tout nouveau message haineux. Mais là encore, la presse a donné le « La », car chaque journal s’est senti obligé d’accompagner la chronique du président contaminé d’un commentaire plus ou moins sarcastique sur sa « sous-estimation » du danger du Covid-19 et son « négationnisme ». Lequel n’existe pas, dans son cas, mais lui a toujours été attribué par la vulgate progressiste. Avec le même sarcasme non avoué qui avait accompagné la nouvelle de l’hospitalisation du Premier ministre britannique Boris Johnson et du président brésilien Jair Bolsonaro, Trump est lui aussi entré dans la galerie des malades « qui l’ont cherché » avec leur « déni ». « La chute de l’invincible » titrait Massimo Giannini dans La Stampa… avant d’être lui-même diagnostiqué positif au Covid-19.

Mais aujourd’hui, ce récit est submergé par les événements. Trump s’est en effet redressé, comme l’avaient prédit dès samedi les médecins les plus optimistes. Et depuis lundi soir (hier matin pour nous), il a pu retourner à la Maison Blanche. Il est clairement toujours en quarantaine, mais d’ici le 15 octobre, il promet de revenir pour défier Joe Biden lors du prochain débat télévisé.

Maintenant qu’il a fait l’expérience du Covid-19 dans sa chair, le président est loin de vouloir faire un « mea culpa » sur la façon dont il a traité le danger jusqu’à présent. Au contraire, à peine rentré à la Maison Blanche, il a lancé des tweets qui résonnaient comme un programme:

« N’ayez pas peur du Covid. Ne le laissez pas diriger vos vies ».

Peu après, le président s’est présenté au balcon de la Maison Blanche pour un bref discours: https://cdn.lbryplayer.xyz/api/v3/streams/free/Trump-don’t-be-affraid-of-covid-VF/7f17f4829de18ac917604d915fe02c7cf45a2359/58188f

À ce stade, les médias ont explosé. Le scandale, c’est que le président continue à être aussi imprudent qu’avant son hospitalisation, sinon plus. Qu’il ne porte pas son masque (en plein air, seul, sur le balcon de la Maison Blanche). Qu’il est devenu, comme le prétend CNN, le « patient zéro » d’une nouvelle contagion, d’une épidémie à la Maison Blanche.

Pourtant, le président les ignore et relance la question, avec un commentaire dans lequel il dit:

« La grippe saisonnière arrive! Beaucoup de gens meurent de la grippe, même 100 mille par an, malgré le vaccin. Sommes-nous sur le point de verrouiller notre pays? Non, nous avons appris à vivre avec, tout comme nous apprenons à vivre avec le coronavirus, qui est de loin moins mortel pour de nombreuses populations ».

Facebook et Twitter ont supprimé son commentaire. Bref: si le président ne renonce pas à son optimisme, ils commencent à le censurer. Parce que nous devons continuer à avoir peur?


Stefano Magni


Fonte: Benoit & Moi

sexta-feira, 30 de outubro de 2020

Não houve "aventura", mas racionalidade e método

 



Para lá da sempre evocada "aventura portuguesa" dos Descobrimentos, expressão com a qual não nos identificamos, há que concordar que nada naquele imparável movimento de expansão ultramarina foi obra do acaso, do improviso ou de lances individuais. Tratou-se de um plano, ou de uma sucessão de planos maduramente pensados, corrigidos e melhorados, com aturado conhecimento da geografia, dos regimes de ventos e marés, de observação, anotação e cartografação de linhas de costa, locais de fundeação e aguadas, conhecimento das riquezas locais de cada região, receptividade ou hostilidade dos povos, suas línguas e práticas comerciais. Depois de firmado o império, é notável seguir os actos governativos e da administração na sua diversidade de aspectos e necessidades. Nada, mas mesmo nada, terá sido fruto de uma arremetida impensada. Para cada região do Oriente, consoante as necessidades, foram criados estaleiros de reparação naval, ribeiras de construção de novas embarcações de tipologia adaptada às necessidades e tipos de carga, assim como pequenos estaleiros de reparação efémera destinadas a pequenas intervenções.

MCB

quinta-feira, 29 de outubro de 2020

SAR D. Duarte, Duque de Bragança foi distinguido com o Prémio Especial Lusofonia, na quarta edição da Gala Prémios da Lusofonia

 



SAR Dom Duarte Duque de Bragança distinguido com o Prémio Especial Lusofonia, na quarta edição da Gala Prémios da Lusofonia, realizado no dia 24 de Outubro de 2020, no Auditório Ruy de Carvalho.


terça-feira, 27 de outubro de 2020

Cardeal Zen : Pela verdade não vou ficar calado (artigo sobre o acordo entre o Vaticano e os comunistas chineses)

 


J’ai lu le discours du cardinal Parolin, secrétaire d’État de Sa Sainteté, à Milan le 3 octobre. C’était écœurant ! Il n’est nullement stupide ou ignorant, il a raconté une série de mensonges en regardant dans les yeux.

Le plus répugnant a été l’insulte faite au pape émérite Benoît XVI en disant que celui-ci approuvait l’accord signé par le Saint-Siège il y a deux ans, sachant que notre très doux et très gentil Benoît ne viendra certainement pas le nier. C’était aussi très ridicule et humiliant pour l’innocent cardinal Re d’être utilisé une fois de plus pour soutenir les mensonges du Très Eminent Secrétaire.

Parolin sait qu’il ment. Il sait que je sais qu’il est un menteur. Il sait que je dirai à tout le monde qu’il est un menteur. Il n’est pas seulement sans vergogne, mais aussi téméraire. Que n’osera-t-il pas faire maintenant ? Je pense qu’il n’a même pas peur de sa conscience.

Je crains qu’il n’ait même pas la foi. J’ai eu cette impression lorsque Parolin, le secrétaire d’État, dans un discours commémoratif en l’honneur du cardinal Casaroli, a salué son succès dans l’établissement de la hiérarchie ecclésiastique dans les pays communistes d’Europe, en disant que « quand on cherche des évêques, on ne cherche pas des “gladiateurs”, qui s’opposent systématiquement au gouvernement et qui aiment se montrer sur la scène politique ».

Je lui ai écrit pour lui demander si son intention avait été de décrire le cardinal Wyszynski, le cardinal Mindszenty et le cardinal Beran. Il a répondu sans le nier. Il a seulement dit que si j’étais mécontent de son discours, il s’en excusait. Mais celui qui méprise les héros de la foi n’a pas la foi !

L’histoire

Voyons comment Parolin a résumé l’histoire.

La mention rituelle de Matteo Ricci comme modèle insurpassable dans l’histoire de la mission de l’Église en Chine commence à m’inquiéter. Beaucoup de missionnaires qui ont évangélisé au milieu du peuple n’étaient pas moins admirables (sans conteste je suis fier de devoir ma première éducation dans la foi aux jésuites de Shanghai).

Parolin a retracé les tentatives de dialogue jusqu’au Pape Pie XII. Par chance il a également déclaré que Pie XII avait abandonné la tentative, ajoutant que « cela a créé la méfiance mutuelle qui a marqué l’histoire ultérieure ».

Il semble dire que c’est la « méfiance » qui a causé toute l’histoire des 30 années suivantes ! L’histoire peut-elle être simplifiée d’une telle façon ? Qu’en est-il de l’expulsion des missionnaires, de tous les missionnaires, après qu’ils furent soumis au jugement des tribunaux populaires, condamnés comme impérialistes, oppresseurs du peuple chinois et même assassins ? Le représentant pontifical a également été expulsé, et de nombreux évêques ont été expulsés après des années de prison !

Ayant expulsé les « oppresseurs impérialistes », ils en sont venus à punir les opprimés, les chrétiens et le clergé chinois, coupables de ne pas vouloir renoncer à la religion apprise de ces oppresseurs !

La moitié de l’Église s’est retrouvée en prison et dans des camps de travaux forcés. Pensez aux jeunes membres de la Légion de Marie, qui sont entrés dans la prison à l’adolescence et avaient presque 40 ans lorsqu’ils ont été libérés (sauf ceux qui y sont morts).

L’autre moitié de l’Église s’est également retrouvée en prison, mais après avoir été torturée sous les gardes rouges de la révolution culturelle. Après cela, il y eut 10 ans de silence.

Certains disent : N’êtes-vous pas capable d’oublier les souffrances du passé ? Je n’ai rien souffert personnellement (je suis à Hong Kong depuis 1948), ma famille et mes confrères ont souffert.

Purification de la mémoire ? Pardonner, oui ! Mais oublier l’histoire ? L’histoire est professeur de vie !

Parolin a mentionné le cardinal Echegaray comme celui qui a commencé un nouveau chemin « avec des hauts et des bas ». Pour ceux qui le connaissaient, le cardinal Echegaray était un optimiste impénitent. Il aimait énormément la Chine. Peu de gens savent comment les communistes ont traité ce vieil ami, quand il leur a rendu visite dans un moment malheureux : pendant la campagne contre la canonisation des martyrs chinois, on lui a servi une heure d’insultes et d’humiliations (un prêtre des missions en a été témoin) !

Le chemin « avec des hauts et des bas » est en ligne droite, il n’a jamais changé ! Mgr Claudio Celli qui était le négociateur avant Parolin se plaignait du fait que l’homologue chinois n’avait pas négocié, ils répétait simplement comme un gramophone : « Signez l’accord ! »

Aujourd’hui, Mgr Celli n’a qu’un seul mot pour l’Église indépendante de Chine : compassion. Mais la vraie compassion doit être de libérer les esclaves de l’esclavage, non de les encourager à être de bons esclaves.

L’Ostpolitik du Saint-Siège

Oui, le dialogue avec les communistes a commencé il y a longtemps. Il y avait déjà des évêques représentatifs des pays communistes au Concile Vatican II convoqué par le Pape Jean XXIII. Puis le Pape Paul VI a envoyé Mgr Casaroli, en diverses missions, pour rétablir les hiérarchies dans ces pays.

C’était un travail dans le brouillard (comme le dit Casaroli), il n’avait aucun moyen de connaître la situation réelle. Les hiérarchies établies ? Des évêques fantoches, davantage des fonctionnaires que de bergers du troupeau. Mais dans ces pays avec une longue histoire chrétienne, ils ne pouvaient pas trop mal se comporter (il y a deux ans, je suis allé visiter Budapest, Bratislava et Prague pour apprendre certaines de leurs histoires).

Le dialogue s’est poursuivi avec le Pape Jean-Paul II et le Pape Benoît, mais quel a été le résultat de cette politique que l’on appelle habituellement l’Ostpolitik ?

Dans le livre Benoît XVI – Dernier Testament : dans ses propres mots (p. 170) : A la question (par Peter Seewald) : Avez-vous partagé et soutenu activement l’Ostpolitik du Pape (Jean-Paul II) ? Benoît : « Nous en avons parlé. Il était clair que la politique de Casaroli… bien qu’elle ait été mise en œuvre avec les meilleures intentions du monde, avait échoué. La nouvelle direction poursuivie par Jean-Paul II est le fruit de son expérience personnelle, de ses contacts avec ces puissances. Naturellement, on ne pouvait donc pas espérer que ce régime s’effondrerait bientôt, mais il était évident qu’au lieu d’être conciliant et d’accepter des compromis, il fallait s’y opposer avec force. Telle était la vision fondamentale de Jean-Paul II, que j’ai partagée. »

L’application de l’Ostpolitik en Chine

Dans sa lettre de 2007, le Pape Benoît XVI a précisé le principe qui doit guider tout dialogue : on ne peut pas vouloir parvenir à un résultat à tout prix, un bon résultat dépend de la volonté des deux parties : « La solution des problèmes existants ne peut pas être recherchée via un conflit permanent avec les autorités civiles légitimes ; en même temps, cependant, le respect de ces autorités n’est pas acceptable lorsqu’elles interfèrent indûment dans les questions concernant la foi et la discipline de l’Église. »

Le Pape François, lui aussi, est clair sur le principe qui doit guider le dialogue. En Corée, à l’occasion de la Journée de la Jeunesse asiatique, il a déclaré aux évêques asiatiques réunis là-bas : il y a deux principes de dialogue, d’abord la fidélité à sa propre identité (on ne peut pas renoncer à son ecclésiologie et à ses disciplines fondamentales), puis il est nécessaire d’ouvrir le cœur et d’écouter.

Continuité ?

En pratique, il n’y a pas de continuité entre Benoît et François mais seulement la continuité d’une personne, Parolin.

Dans mon livre Pour l’amour de mon peuple, je ne resterai pas silencieux, j’ai raconté comment un groupe de pouvoir au Vatican n’a pas suivi la ligne du pape Benoît XVI pour résoudre les problèmes avec le gouvernement de Pékin.

La question se pose : un pape aussi connu pour sa dureté (on lui a même donné le surnom de « Rottweiler de Dieu ») tolérerait-il cela ? Oui, le pape Benoît XVI, qui est l’homme le plus doux et le plus timide du monde, hésite beaucoup à exercer son autorité.

Un jour, moi, un grand pécheur, lui ai fait la moue et lui ai dit : « Vous me dites de vous aider en ce qui concerne l’Église en Chine. Ces autres personnes ne suivent pas votre ligne et vous n’intervenez pas. Qu’est-ce que je vais faire ? Bertone ne m’aide pas non plus, pourquoi ? » Il a répondu : « Parfois, on ne veut pas offenser quelqu’un. » Il voulait dire le cardinal Dias, alors préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, ainsi que le négociateur du Saint-Siège avec Pékin, Mgr Parolin, tous deux enthousiastes à propos de la politique de l’Ostpolitik.

On pourrait dire que je révèle des choses dites dans une conversation privée et que je peux embarrasser la personne concernée. Oui, mais je pense que c’est bien mieux que de le laisser prendre la responsabilité d’approuver une mauvaise affaire.

Une chose étrange a été que lorsque le cardinal Tomko était préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, le négociateur informait les membres de ces réunions secrètes périodiques sur l’avancement des négociations (non officielles). Lorsque le pape Benoît XVI a créé une respectable Commission pour l’Église en Chine, elle a plutôt été laissée dans l’ignorance.

Au cours de l’année 2010, il y a eu des rumeurs selon lesquelles un accord était prêt. Mais à un moment donné, tout est tombé dans le silence. Parolin a été envoyé au Venezuela et Ballestrero est entré, Savio Hon est arrivé à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples avant même que Dias ne prenne sa retraite. De tout cela, on peut interpréter que le pape Benoît XVI a, in extremis, rejeté le projet d’accord et donné une toute nouvelle tournure aux choses.

Lorsque le pape François a rappelé Parolin du Venezuela et en a fait son secrétaire d’État, l’une des premières choses que Parolin a faites a été de faire disparaître silencieusement la Commission pour l’Église en Chine et bientôt l’Ostpolitik envers la Chine a ouvert la voie. Dialogue avec l’ennemi oui, mais pas entre nous ! Le pape François a manifestement remis la Chine entièrement entre les mains de son secrétaire d’État.

Il n’y a pas de continuité entre Benoît qui a dit non à l’Ostpolitik et François qui a dit oui à l’Ostpolitik. Il y a la continuité de l’Ostpolitik de Parolin : avant il ne suivait pas Benoît et maintenant François le suit.

On me demandera : dites-vous que Parolin manipule le Saint-Père ? Oui, je ne sais pas pourquoi le Pape se laisse manipuler mais j’ai des preuves pour le croire et cela rend même moins douloureux et répugnant pour moi de critiquer le Saint-Siège.

Lorsqu’il était en train de légitimer les sept « évêques » excommuniés et de demander à deux évêques légitimes de la communauté clandestine à démissionner, lors d’une audience accordée à Mgr Savio Hon, le pape a dit trois choses : « Ce n’est pas bon », « pourquoi n’en ont-ils pas discuté avec moi? », « Je vais examiner la question ».

Plus tard, lors d’une audience qui me fut accordée, j’ai demandé au Pape François : Avez-vous eu l’occasion de vous intéresser à ce problème ? Il a rapidement répondu : « Oui, je leur ai dit de ne pas créer une autre affaire Mindszenty. » Cela ne pouvait être plus clair et plus précis. (Malheureusement, les choses se sont déroulées exactement comme ce qui est arrivé au cardinal Mindszenty. Les deux évêques ont été forcés de confier leurs fonctions à deux hommes indignes.)

Les choses qui sont sorties du Vatican venaient de Parolin (évidemment avec le consentement du Pape) !

L’effet de l’accord

Mais comment pouvez-vous dire que l’accord est mauvais ? N’ayant pas lu le texte, en particulier celui en chinois, je n’ai pu donner aucun jugement. Mais le Très Eminent Parolin lui-même et ses hommes de main ont souvent déclaré qu’un mauvais accord vaut mieux que pas d’accord. Je ne peux pas comprendre cela alors que je suis professeur de morale. J’enseigne toujours que le mal ne peut être fait même avec une bonne intention.

– On dit : l’accord est bon, les communistes chinois ont enfin reconnu le Pape comme l’autorité suprême de l’Église catholique.

Si je ne vois pas le texte, je ne le crois pas.

– Le Pape aura le droit de veto !

Si je ne vois pas le texte, je ne le crois pas. Même en supposant qu’il l’a, combien de fois peut-il l’utiliser sans embarras ?

– Avec l’accord, il n’y aura plus d’évêques illégitimes !

Peut-on se fier à la parole d’un régime totalitaire ? Vous ne vous souvenez pas du pacte avec Napoléon, du concordat avec le gouvernement nazi ?

Si le Vatican est aussi docile qu’il l’est, les évêques légitimes ne seront pas forcément des évêques dignes. L’Église indépendante en Chine est maintenant pleine d’évêques « opportunistes », des gens qui se vendent au gouvernement pour faire une carrière de pouvoir et de richesse.

A propos, si les sept excommuniés légitimés sont l’échantillon de ce qui est à venir, que le Seigneur nous en libère. Ont-ils changé de conduite ? Ont-ils montré un signe de repentir ? De gratitude pour le pardon accordé par le Pape ? Une promesse publique de respecter la doctrine et la discipline de l’Église ? Au lieu de cela, ce que vous voyez, c’est qu’ils chantent victoire : nous avons fait le bon choix en restant avec le gouvernement !

Particulièrement dégoûtant a été le traitement des deux évêques légitimes qui ont été forcés de céder la place aux excommuniés. Après sa « victoire », Huang Bingzhang, l’évêque de Shantou désormais légitimé, a organisé une grande fête avec l’évêque déchu Zhuang Jianjian dans l’église de Zhuang. Son clergé et de nombreux fidèles sont venus nombreux en autocar, mais le clergé et les fidèles des destitués n’ont pas été admis (la police a maintenu l’ordre). Ils voulaient que le déchu vienne concélébrer et ainsi l’humilier. Mais le vieil évêque a toujours l’esprit clair, il a dit : « Quand vous vous mariez, vous faites la fête. Mais j’ai été obligé de divorcer de mon diocèse, qu’y a-t-il à célébrer ? » et il s’est retiré.

L’évêque Guo Xijin de Mindong, qui dirige la communauté non officielle avec beaucoup plus de membres que celui de son concurrent, a obéi au Vatican en abandonnant sa position à l’excommunié et en devenant son auxiliaire. Mais tout le monde a vu comment ils ont rendu sa vie impossible, alors tout ce qu’il pouvait faire était de démissionner (c’est dans les nouvelles de ces jours-ci).

L’Église en Chine est-elle enfin unie ? Y a-t-il rapprochement entre les deux communautés ecclésiales ? Y a-t-il normalisation de la vie ecclésiale, simplement parce que le Pape donne sa bénédiction à cette situation misérable, à cette victoire de l’ennemi ?

Est-ce bon d’avoir tous les évêques légitimes mais dans une Église objectivement schismatique ? Est-ce un progrès ? Quel genre de parcours cela commence-t-il ?

Son Eminence Parolin semble très humble de dire que le résultat de l’accord n’a pas été particulièrement excitant, mais c’est évidemment un euphémisme, je dirais que cela a été tout simplement désastreux.

Le dernier acte : tout le monde dans une Église schismatique !

Plus désastreux et plus cruel a été le dernier acte de cette tragédie : le document de fin juin de l’année dernière. Les « Directives pastorales du Saint-Siège concernant l’enregistrement civil du clergé en Chine » ont été publiées par le « Saint-Siège », sans spécification du département et sans signature (mais on sait que c’est une création de Parolin). Tout le monde est invité à rejoindre l’Association patriotique, c’est-à-dire l’Église indépendante. C’est le coup de grâce !
Certaines des communautés « clandestines », dirigées par des évêques et des prêtres, sont heureuses de pouvoir enfin, tuta conscientia, ôter le fardeau d’être « illégales ». Mais lorsqu’ils entrent dans la cage à oiseaux, ils se font moquer d’eux par les anciens locataires : « Nous l’avons toujours dit…» Mais beaucoup de ceux qui ont résisté au régime tout au long de leur vie et persévéré dans la vraie foi (avec de nombreux martyrs dans leurs familles) sont désormais invités par le même « Saint » Siège à se rendre !? Perplexité, déception et même (personne ne devrait être scandalisé) ressentiment d’avoir été trahi.

Il est vrai que le document dit que le Saint-Siège « respecte » leur conscience s’ils ne se sentent pas de faire cet acte. Mais l’effet pratique est le même : ils n’auront plus leurs églises, ils ne pourront plus dire de messes pour les fidèles dans les maisons privées, ils ne leur seront plus donné d’évêques. Il leur reste à vivre la foi uniquement dans les catacombes, en attendant des jours meilleurs.

La situation générale

Beaucoup de choses se sont passées pendant cette période, je ne dis pas  «à cause de l’accord » mais certainement « malgré l’accord » : durcissement notable de la persécution, persistance à faire disparaître les communautés non officielles, exécution stricte de règles autrefois assouplies, comme l’interdiction pour les mineurs de moins de 18 ans d’entrer dans les églises et de participer à des activités religieuses. La « sinisation » n’est pas ce que nous entendons par inculturation. C’est la religion du Parti communiste : la première divinité est le pays, le parti, le chef du parti.

Comment le Très Eminent peut-il dire que tout cela n’a rien à voir avec l’accord ? La vie peut-elle être coupée en morceaux ?

En fait, Son Eminence relie également l’accord à la paix internationale et à la résolution des tensions. Mais il semble que pour sauver l’accord, le Saint-Siège ferme les deux yeux sur toutes les injustices que le Parti communiste inflige au peuple chinois.

Et Hong Kong ?

Hong Kong aussi, avec l’introduction de la loi sur la sécurité nationale, est devenue une ville sous régime totalitaire. Les citoyens ont perdu tous leurs droits, y compris celui d’expression, de parole et sont menacés par une incroyable brutalité policière.

Si l’on ne nie pas explicitement le statut d’autonomie de Hong Kong, l’accord ne concernerait pas Hong Kong. Mais on entend que pour être évêque de Hong Kong il faut avoir la bénédiction de Pékin !?

Seigneur, sauve-nous de nos puissants ennemis !

Que Notre Dame du Saint Rosaire nous protège de tout danger !


Fonte: Salon Beige

segunda-feira, 26 de outubro de 2020

José Pacheco Pereira – A cabeça apodrecida do regime

 Não me passaram ao lado as seguintes apreciações de José Pacheco Pereira: «pequenos trumpes que querem imitar o Chefe e que, no fundo, são tão previsíveis nas suas subserviências e desejos. Estão no Chega…». O sujeito, casmurro nos seus postos de comando na rádio, televisão e jornais onde assiste à passagem das décadas preso na sua cristalização mental, é dos que mais empobreceu o debate moral, intelectual, cívico ou político em Portugal e, por isso, dos maiores responsáveis pela falência continuada do país. 

Nas décadas recentes em que o mundo ocidental se foi ajustando e Portugal retardando com os inevitáveis custos, a omnipresença na política e na comunicação social de tal Aytollah Intelectual Lusitano foi das que mais bloqueou todo e qualquer debate cívico verdadeiramente plural, fértil, decente sobre o destino coletivo. Basta ver quem o dito cujo integrou nos seus programas televisivos, a escola da liderança progressista da nação, ou ter em conta a condenação dos desvios, tanto pior se do seu partido, e como impôs o seu modelo ao debate público reduzindo-o ao propósito de subjugar mentalmente uma sociedade inteira às suas fixações elitistas e provincianas, e rejeitando os mais elementares caminhos rumo à liberdade de pensamento. 

José Pacheco Pereira não tem sociedade, vegeta numa redoma minúscula onde não cabe o pensamento cívico comum dos subúrbios, nem tem mundo, pois não possui experiências de vida minimamente consolidadas de modelos de sociedade distintos do ocidental (africano, árabe, sul-americano, asiático). Não espanta que um país tutelado por tal mente estreita tenha falido nas décadas da sua glória por carência de amplitude do pensamento social. 

Além de ter popularizado a hagiografia do Partido Comunista Português (PCP), a José Pacheco Pereira não lhe resta um pingo de honestidade para assumir que nunca a esquerda viu as possibilidades da sua cissiparidade coartadas como o dito anda a impor à direita, muito em especial ao CHEGA, num olhar seletivo não apenas movido por uma abjeta miséria moral, como confundível com a difamação. 

Esse miserável alguma vez leu o que eu e o CHEGA temos escrito ou dito? Se isso não tem valor moral, intelectual, cívico ou político, o que o dito cujo diz e escreve limita-se à dignidade de uma sanita. Não tenho culpa que o sujeito seja tão limitado nos seus horizontes sociais e existenciais. Não tenho culpa que o sujeito viva do soundbite das notícias moldadas à sua imagem e semelhança, ele, o deus das redações. O que não posso é conservar réstias de respeito face a quem insiste em manipular grosseiramente a opinião púbica contra o CHEGA, um partido que por causa de sujeitos como ele nem sequer tem a hipótese mediática de se defender a si mesmo. Os portugueses estão hoje oprimidos por uma das mais abjetas ditaduras mentais da história, carregada de distorções e abusos, e José Pacheco Pereira será um dos últimos dos inocentes. Salazar ao pé dele acabará por passar por santo. 

Nem sequer posso considerá-lo inteligente, uma vez que inteligência não é pensar e falar bem numa lógica circular, Inteligência é sempre um compromisso entre o abstrato (o reino da teoria e da especulação) e o concreto (a insubstituível viva vivida pelas pessoas comuns), compromisso impossível em quem passou três décadas fechado nas alucinações dos estúdios de rádio, televisão e no restante tempo fechado a escrever para consumo corriqueiro para revistas e jornais, a versão politiqueira das revistas cor-de-rosa. Nessas mesmas décadas, a vida das pessoas comuns e de vários grupos profissionais (professores, polícias, médicos, enfermeiros) degradou-se consideravelmente e nunca pessoas que queriam e sabiam colocar esse assunto no debate público, ao mesmo tempo que ele ocorria, tiveram qualquer hipótese. O espaço da discussão pública tinha meia dúzia de donos, entre os quais o dito cujo. Para um alienado maldizente, o insulto já seria uma profunda manifestação de condescendência. 

José Pacheco Pereira, nos meses recentes, deu-se ao luxo de transferir a sua paranoia mentalmente controleira de dentro para fora do PSD, mas de agora em diante baterá na porta errada quando se masturbar em alucinações contra o CHEGA. 

Aos olhos de sujeitos como ele estou farto de ser tratado como preto, não como negro. Esses são a Joacine e o Mamadou, dado que não como da gamela daqueles que se vitimizam à custa de um cadáver morto e enterrado, o racismo. Digo-o não apenas pela minha legitimidade racial e pelas cruzes que carrego, mas também por um extenso trabalho de campo em Moçambique, entre 1997 e 2015, que me permitirá para o resto dos meus dias não deixar pedra sobre pedra do edifício intelectual da esquerda, um edifício que nada tem de sério, honesto, sustentável, científico. 

Vivemos na era da fraude intelectual pura e dura assente na manipulação grosseira de palavras e conceitos, na manipulação inqualificável do tempo histórico e da memória social, na era da indução da loucura coletiva dos povos. Tudo isso fabricado nas televisões, rádios, jornais ou universidades onde o dito cujo é figura de excelência. 

Além do CHEGA, que outro partido português integrou tão rapidamente um negro (mulato ou mestiço, escolha-se a designação) na sua Direção Nacional? Mais. No CHEGA ninguém limitou minimamente a minha liberdade de pensar e estar, eu que me recuso a quaisquer ruturas com África ou com o Brasil, antes considero fundamental articular os ideais conservadores ocidentais com aquilo que esses povos mais desesperadamente necessitam, uma profunda renovação da moral social depois do desastre social que conduziu à anomia social causada por ideais como os de José Pacheco Pereira e de praticamente toda a elite da III República Portuguesa de quem ele é o Grande Educador. 

Só uma cabeça ignorante, preconceituosa ou doente não entende que o conservadorismo social do CHEGA, incluindo a defesa da ordem e da autoridade, é muitíssimo mais útil para os povos dos antigos espaços ultramarinos do que toda a ideologia das esquerdas e da suposta direita do regime a ela submissa. 

Mais. Publico na imprensa esporadicamente desde 1998 e desafio que me indiquem um único texto meu árido ou com falta de qualidade argumentativa, mesmo que discordem do conteúdo. Ainda assim, sempre fui marginalizado, escorraçado de jornal em jornal e, pela primeira vez na vida, posso escrever em liberdade num espaço institucional, o do CHEGA. As atuais elites portuguesas jamais promoveram a liberdade de escolha e a pluralidade de pensamento no interior das minorias, direito exclusivo reservado aos brancos, e sempre perseguiram os pertencentes às minorias que saem da redoma determinada pela elite bem-pensante e, bem pior, tem sido entre as minorias que mais se reprime e condena a liberdade de pensamento. Negro só pode ser Joacine ou Mamadou, caso contrário é preto. Eu que o diga! 

É preciso José Pacheco Pereira ser um poço de ignorância, má-fé, manipulação e mentira para sequer insinuar que eu, como outros, vim para o CHEGA para seguir Trump, Bolsonaro ou Ventura. Se tenho uma profunda e inabalável admiração por qualquer deles é justamente porque a eles devo a possibilidade de pensar livremente pela minha cabeça, e jamais ao balão que é a cabeça do dito e de outros da sua escola esquerdista. 

Sobram-me razões para ser cada dia mais difícil conservar réstias de respeito face a quem insiste em mentir sobre o CHEGA, tratando-o como um partido político sem pensamento intelectual, sem pensamento estratégico, sem programa, sem gente digna e respeitável. Para que se saiba, o CHEGA cumpre o dever moral de integrar dignidades, sentimentos, crenças, convicções, martirizados e, inclusive, minorias, um amplo conjunto de sensibilidades sociais escorraçadas por cabeças limitadas por palas impostas por domadores de cabeças como José Pacheco Pereira. 

A justiça humana tarda para pessoas como eu, mas vai chegar. Quanto mais José Pacheco Pereira escrever contra o CHEGA, tanto mais depressa essa justiça chegará. Escreva, escreva, escreva, cabeça apodrecida! 


Gabriel Mithá Ribeiro 


Fonte: CHEGA

domingo, 25 de outubro de 2020

Lenço comemorativo das Bodas de Prata dos Duques de Bragança

 


Por forma a marcar a passagem das bodas de prata dos Duques de Bragança, cujas celebrações foram limitadas ao círculo privado de Suas Altezas devido à pandemia, a Real Associação de Lisboa tomou a iniciativa de mandar produzir um elegante lenço de seda natural, com um desenho exclusivo, que no passado mês de Setembro lhes foi entregue.

Este lenço com 90cm x 90cm, que é um exemplar único, foi desenhado especificamente para assinalar esta data pela designer Sena Cifuentes, que ostenta no seu curriculum o curso de Margaret Stevens, fundadora e ex-presidente da North Wales Society of Fine Art, no país de Gales, tendo sido galardoada pela sua obra com a medalha de prata no concurso na Royal Horticultural Society of London. A abordagem artística de Sena Cifuentes, que se apresenta como aguarelista botânica, remete com frequência para os temas da natureza, com o frequente uso de plantas e animais. O desenho do lenço presenteado não foge a essa regra, em tonalidades de inspiração tropical com ramagens e flores, e a presença de três passarinhos alusivos aos três Infantes da Casa Real Portuguesa, ostentando no centro os brasões das duas Famílias; na barra de remate, podemos encontrar a menção das datas em celebração.
Para mais informações ou pedido de uma cópia deste lenço (90cm x 90cm) em seda natural, com bainha costurada manualmente, contactar a Real Associação de Lisboa para secretariado@reallisboa.pt.

sábado, 24 de outubro de 2020

A mais antiga aliança entre um Estado europeu e uma nação asiática

 


Cumprem-se neste Novembro 509 anos sobre o regresso do Sião da enviatura diplomática portuguesa que Afonso de Albuquerque, após a tomada de Malaca, despachou para Ayutthaya, então a capital do poderoso reino thai.


Em 2010, o então Príncipe Herdeiro - agora no trono como Rei Rama X - no encerramento do colóquio sobre as relações luso-thais, destacou a natureza deste mais antigo tratado de paz e aliança entre um Estado europeu e uma nação asiática. Então, Vajiralongkorn afirmou:


"É com grande prazer que acorro a este importante evento em que a Tailândia e Portugal se juntam para celebrar 500 anos de relações amistosas entre os povos de ambos os países. Esta relação pode ser seguida desde aquele ano de 1511 quando, animados pelo fervor de descobrir novas terras, os navegadores Portugueses tocaram o Sião. A História lembra-nos que foi graças ao pensamento visionário do monarca português e do apoio concedido a Vasco da Gama na sua primeira expedição que Portugal se antecipou aos restantes países europeus e se estabeleceu na Índia e no Sudeste-asiático. Os Portugueses chegaram a Ayutthaya, então capital do Reino do Sião, no reinado de Ramthibodi II, corria o mês de Julho de 1511, [ali permanecendo até Novembro].


Ao longo dos tempos, as cordiais relações abriram passo a outras formas de relacionamento e trocas culturais e artísticas, do comércio à arquitectura, da gastronomia à introdução do uso da artilharia ocidental. Portugueses estabeleceram-se em Ayutthaya sob protecção real e aí exerceram livremente o comércio e puderam praticar a sua religião.


Desde o seu início, as relações luso-tailandesas diferiram acentuadamente daquelas existentes entre o Sião e outras nações europeias, pois não foram marcadas nem pela ambição de cristianizar o Sião nem na presunção de estabelecer dominação militar mascarada pelo argumento da protecção ao comércio. Estas relações desenvolveram-se em permanente interacção entre os dois povos e mediante integração dos Portugueses na sociedade siamesa, em cujo exército se alistaram e destacaram na luta contra os inimigos de Ayutthaya.


Prova de que a amizade entre Thais e Portugueses ultrapassou aquela existente com outras nações europeias, o desejo do Rei Chulalongkorn em visitar Portugal no périplo que realizou à Europa em 1897. Ao longo dessa viagem, merece apontamento a diferença de tratamento que a imprensa europeia e a imprensa portuguesa deu ao Rei Chulalongkorn. Para a imprensa europeia de então, o Rei do Sião era o "Rei o Elefante Branco", enquanto que para a imprensa portuguesa aludia a Chulalongkorn como o "Senhor da Vida".


Gostaria ainda de aludir a um outro aspecto da amizade entre as duas nações: a do estabelecimento dos Portugueses em Ayutthaya. Ali, o assentamento de Portugueses diferiu daquele ocorrido noutras paragens da Ásia, por exemplo, em Malaca e Singapura.
Nomomento em que a Universidade Chulalongkorn, através do seu Centro de Estudos Europeus e com o apoio do Ministério dos Negócios Estrangeiros, em colaboração com a Universidade Técnica de Lisboa e o Ministério dos Negócios Estrangeiros de Portugal organizam este simpósio internacional para promover o estudo e conhecimento sobre as relações luso-tailandesas (...), gostaria de formular os meus mais sinceros desejos de pleno sucesso. É minha esperança que este esforço fortaleça os laços entre nós e conduza a uma maior colaboração nos campos académico, científico, cultural e comercial. Assim, declaro aberto este Simpósio Internacional sobre os 500 anos de relações entre Portugal e a Tailândia".


Maha Vajiralongkorn, Príncipe Herdeiro


S.M. é Grã-Cruz da Ordem de Avis de Portugal.


Fonte: Nova Portugalidade

sexta-feira, 23 de outubro de 2020

"A doutrina de que 'a democracia só pode ser liberal', esse ídolo intocável, esse grande fetiche entrou em colapso", por Viktor Orbán 1ºMinistro da Hungria

 


Tribune du premier ministre hongrois Viktor Orbán :

Pas de Tusnádfürdő, pas de Kötcse, pas de Tranzit [événements grand public de la vie politique hongroise qui auraient dû se tenir dans le courant de l’été, mais qui ont été annulés en raison du Covid-19, NdT]. Mais une pandémie. Le virus a également décimé les rencontres des ateliers de réflexion de la vie politique de l’été. Il y aurait pourtant eu sur quoi réfléchir et sur quoi échanger. Sur des sujets, et d’une manière que ne permettent pas les quelques phrases que laissent passer les joutes parlementaires et les moyens de communication modernes. Il ne reste donc plus qu’à écrire au lieu de parler, et à remplacer le discours par l’essai.

Illibéral, conservateur, chrétien-démocrate, libéral

Notre combat pour la souveraineté et la liberté intellectuelles initié justement il y a quelques années à Tusnádfürdő commence à devenir productif. Le lit de la rébellion contre le politiquement correct, c’est-à-dire contre les diktats de la doctrine, du langage et du style des libéraux-gogos ne cesse de s’élargir. De plus en plus nombreux et de plus en plus courageux sont ceux qui se dégagent de l’étouffement de la pensée correcte unique, du sens unique à donner à la démocratie, de la cangue de l’interprétation correcte unique de l’Europe et de l’Occident. Essayer de se libérer de ces étreintes n’est en soi pas simple, et le risque est grand de s’exposer à des punitions : exclusion de la vie académique, perte d’emploi, stigmatisation, humiliation universitaire, les exemples commencent à devenir quotidiens. Mais même si nous réussissons à échapper aux gardes-frontière des libéraux-gogos, bien payés et effectuant leurs rondes avec une ponctualité d’horloge, il nous reste à nous mesurer aux réflexes profondément enracinés d’un auditoire même de bonne volonté. La qualité de la démonstration ne sert de rien, la glorification du nationalisme retournera toujours un estomac allemand même si c’est le professeur Hazony [philosophe israélien auteur de l’ouvrage « Les vertus du nationalisme »] qui l’écrit de Jérusalem. Et toutes les précautions avec lesquelles nous parlons de la démocratie illibérale ne servent de rien, ces mots horrifient les oreilles anglo-saxonnes. Pour le moment.

Mais le lit de la rébellion contre l’oppression intellectuelle libérale ne fait pas que s’élargir, il s’approfondit aussi. De plus en plus nombreux sont les essais convaincants, les études exhaustives et les indispensables monographies. Même si on ne l’admet pas encore dans la bulle bruxelloise, nous voyons déjà, d’ici, que le roi est nu. La doctrine selon laquelle « la démocratie ne peut être que libérale », cette idole intouchable, ce grand fétiche s’est effondré et il ne nous reste plus qu’à attendre que le nuage de poussière soulevé par sa chute se dissipe pour que nous nous en rendions compte de visu. Il semble que les partis et les mouvements politiques conservateurs et chrétiens-démocrates sont désormais capables de se dégager de l’étreinte mortelle des libéraux. Les affirmations telles que « il ne peut y avoir de démocratie illibérale » et autres de la même eau sont maintenant inscrites dans le grand livre des stupidités politiques, même si elles viennent de haut. Les penseurs politiques conservateurs ont enfin pris leur courage à deux mains et ont montré, avec une finesse de trait dépassant même les démonstrations mathématiques, que le libéralisme et le conservatisme représentent deux positions opposées de la théorie politique. Ils ont montré que ceux qui cherchent à pousser le conservatisme sous le grand parapluie du libéralisme se trompent. Ceux qui prétendent que la séparation des pouvoirs, les libertés publiques et politiques, la protection de la propriété privée et les limites apportées à l’exercice du pouvoir, autrement dit la suprématie du droit, l’État de droit, ne peuvent s’envisager que dans le cadre intellectuel du libéralisme et ne peuvent se réaliser qu’au travers des instruments de la démocratie libérale se trompent – pour employer un terme modéré. Bien sûr, nous connaissons des Hongrois qui ont déjà fait cette découverte dans le passé, mais qui se sont rendus compte qu’il était bien plus agréable de collectionner à Bruxelles les bourrades amicales accompagnées des onctueux sourires satisfaits des confortables salons libéraux, que de se morfondre en moutons noirs à Budapest. La légère nausée qui pointe au fond de leur estomac ne leur semble pas un prix trop lourd à payer. Et cela même si la chaleur et l’ameublement des salons d’Europe centrale, ainsi que l’élégance de ceux qui les fréquentent laissent de moins en moins à désirer par rapport à ceux de l’Occident, sans même parler de la cuisine. Les départs furtifs vont bientôt commencer. Comme autrefois de Moscou.

La confusion d’aujourd’hui entre le conservatisme et le libéralisme tient au fait que dans le combat épique contre le totalitarisme les conservateurs et les libéraux ont mis de côté leurs différences fondamentales, qui à l’époque étaient encore évidentes. Ils les ont mises de côté et ont conclu une alliance contre l’ennemi commun. Une alliance contre le nazisme et le communisme, contre les nazis et les communistes. C’était une longue lutte, une lutte séculaire, et l’imbrication des idées, des arguments, des positions de base des alliés n’est apparue dans toute sa complexité que lorsque l’alliance, avec la chute du mur de Berlin à l’Ouest et l’évacuation de l’Est par les Soviétiques, a perdu sa raison d’être.

Les politiciens, les journalistes, et même les savants échangent avec désinvolture leurs idées et leurs conceptions respectives du conservatisme et du libéralisme. Longtemps – trop longtemps –, pendant près de deux décennies, il a semblé qu’il n’y avait là aucun problème, et que tout imprécis et intellectuellement peu rigoureux qu’il était, ce débat ne faisait de mal à personne. C’est ce que pensaient les conservateurs anglo-saxons et les démocrates-chrétiens européens aussi. Mais aujourd’hui la situation a changé. Les choses sont devenues sérieuses. Ce qui auparavant semblait une déviance intellectuelle de faible importance, une simple attitude inconvenante, un désordre supportable, nous empêche aujourd’hui de voir clair dans des questions essentielles. Il cache le fait que pour les conservateurs et les chrétiens-démocrates le principal défi et le principal ennemi sont représentés par le libéralisme et les libéraux. Les fondements de la pensée chrétienne-démocrate et de la pensée libérale s’opposent frontalement, et les attaques des libéraux se concentrent précisément sur ce qui est pour nous le plus important, sur les pierres angulaires de l’ordre politique que nous considérons comme souhaitable, sur le cœur de la tradition conservatrice et chrétienne-démocrate que sont la nation, la famille, la tradition religieuse.

La prise de conscience du fait que si cela continue comme cela, les forces chrétiennes-conservatrices se rendront complices de l’affaiblissement des nations, de l’élimination de la tradition religieuse ainsi que du déclassement et de la tournée en dérision de la famille s’est élevée, ici en Europe centrale, au niveau des politiques publiques et de l’État. C’est ici que le feu rouge s’est allumé, c’est ici que nous avons tiré le frein de secours, et c’est ici, principalement en Pologne et en Hongrie, que nous avons sonné le tocsin. C’est ici que nous avons eu la force de rattraper du bord du gouffre la maison politique des chrétiens-démocrates et des conservateurs européens, le Parti populaire européen. C’est ici qu’il s’est trouvé suffisamment d’instinct vital et de force vocale pour affirmer que nous ne pouvons pas mettre en danger l’avenir de la démocratie chrétienne européenne, même dans la conscience de l’exigence allemande – tout compréhensible qu’elle soit – que le spectre des coalitions politiques bruxelloises devrait ressembler au modèle berlinois, parce que c’est ainsi que l’on peut le mieux parvenir à une entente entre les deux forces.

Si donc à Berlin les chrétiens-démocrates entrent en coalition avec la gauche, le PPE devrait en faire autant au sein du Parlement européen. Si nous suivons cette ligne, nous pourrons, après les élections allemandes, admirer les beautés de la coalition entre le PPE et les Verts, comme l’on commence à y goûter dans le laboratoire viennois.

Mais en Europe centrale ce n’est pas seulement au nom du bon goût que l’on s’insurge à l’idée de ce genre de perversion, mais aussi en celui du bon sens. Les différences entre les théories politiques libérales et chrétiennes-démocrates ne sont pas limitées au monde des chaires universitaires. Elles ont également de lourdes et concrètes conséquences politiques.

Les libéraux – pour des raisons philosophiques remontant à Kant et que je ne développerai pas ici – pensent qu’il convient de contraindre tous les pays, y compris ceux qui aujourd’hui ne sont pas gouvernés sur la base de la démocratie libérale, à adopter cette forme de gouvernement. Les chrétiens-démocrates, en revanche, écartent ce type de politique étrangère parce que, pour eux, la cohésion et la paix sociale se réalisent de manières différentes et, comme l’a montré récemment le printemps arabe, la démocratie libérale peut apporter l’effondrement et le chaos et faire plus de mal que de bien. C’est aussi pour cette raison que nous souhaitons la victoire de Donald Trump, parce que nous connaissons bien la politique étrangère d’impérialisme moral des administrations démocrates. Nous avons été contraints à y goûter. Nous n’avons pas trouvé ça bon, et nous n’en redemandons pas.

Nos politiques s’opposent également dans ce qu’il est convenu à Bruxelles d’appeler élégamment la subsidiarité. Pour les libéraux, ce qui est bon, c’est de transférer aux organes internationaux le nombre le plus élevé possible de compétences gouvernementales nationales. C’est la raison pour laquelle ils se congratulent poliment, que leur regard s’embue et que leur pouls s’accélère chaque fois qu’un organe international se voit attribuer de nouvelles compétences et de nouvelles tâches, avec bien sûr tous les moyens qui vont avec, parce qu’ainsi les idéaux universels, les valeurs européennes, les droits universels de l’homme s’en trouvent renforcés et mieux reconnus.

Les chrétiens-démocrates retiennent cependant leur enthousiasme, parce qu’ils voient que ces organes ont une inévitable propension à l’arbitraire, une tendance à appeler Rule of Law ce qui n’est que Rule of Blackmail, qu’ils sont soumis aux tentatives d’intrusion des réseaux Soros, et s’il faut choisir entre les citoyens des différentes communautés nationales et les grands capitalistes internationaux, c’est toujours ces derniers qu’ils choisissent. Les citoyens des nations européennes ont vite réalisé que ce ne sont pas leurs intérêts, mais ceux de George Soros et de ses semblables que servent les institutions européennes d’aujourd’hui. Ils ne sont pas disposés à avaler le boniment bruxellois selon lequel un spéculateur financier qui a bâti sa fortune sur la ruine des autres ne se promène dans les couloirs de la capitale belge que pour proposer son aide désintéressée à l’Europe.

La politique libérale et la politique conservatrice entrent en conflit, et mènent même un combat à la vie à la mort en matière de migration. Pour les libéraux-gogos, il n’y a rien à craindre de l’immigration de masse, même lorsqu’elle prend la forme d’un tsunami. Le fait que les traditions nationales et religieuses de ces invités non sollicités s’écartent sensiblement des nôtres, et s’opposent même à elles, ne compte pas pour eux. Le terrorisme, la criminalité, l’antisémitisme, les organisations sociales parallèles ne seraient que des désordres transitoires, éventuellement les douleurs de l’enfantement du merveilleux nouveau monde qui verra incessamment le jour. Le camp conservateur et chrétien-démocrate refuse en revanche cette expérimentation à l’issue douteuse sur l’homme et sur la société, parce qu’il estime que le risque d’une tension interculturelle chronique est trop grand pour pouvoir être assumé. Il est impossible, sans méconnaître les lois de la mathématique, de ne pas voir la lente mais sûre accélération du remplacement des populations.

Des différences inconciliables se manifestent aussi dans la politique d’éducation. Pour les conservateurs, il convient de mettre l’accent sur les traditions nationales marquantes, et le rôle de l’éducation consiste à faire de nos enfants des patriotes capables de transmettre nos traditions qui ont fait leurs preuves. Les chrétiens-démocrates attendent aussi de l’école qu’elle renforce l’identité genrée reçue par chaque enfant de son Créateur à sa naissance, qu’elle aide les filles à devenir des femmes respectées et au caractère bien trempé, et les garçons à devenir des hommes capables d’offrir soutien et sécurité à leur famille. L’école doit protéger les idéaux et les valeurs de la famille et tenir les mineurs à l’écart de l’idéologie du genre et de la propagande arc-en-ciel. Les libéraux voient dans tout cela au mieux un retour à un obscur Moyen-Age, au pire un clérical-fascisme, étant donné que pour eux l’enseignement scolaire ne peut viser qu’à conduire l’enfant vers lui-même, à le mettre en mesure de s’auto-réaliser, à l’initier aux beautés de l’ordre politique universel, et pour cela à le débarrasser de tous les sédiments de traditions qui se sont déposés sur lui du fait de la vie de ses arrière-grands-parents, de ses grands-parents et de ses propres parents.

Les libéraux estiment également, et pour quelque mystérieuse raison le défendent bec et ongles, que la raison universelle générale suffit à assurer un gouvernement juste et moralement fondé, et qu’il n’y a aucun besoin des vérités absolues révélées par Dieu ni des traditions bibliques qui en sont issues. Il faut au contraire élever une cloison entre l’Église et le gouvernement, et exclure toute influence de la religion sur le monde de la vie publique. Le lecteur hongrois se rend à peine compte de toute l’ampleur et de la profondeur des luttes acharnées qui se livrent sur ce point dans la civilisation occidentale. Il croit qu’il ne s’agit que des sédiments de notre nature de Hongrois, éventuellement de notre nature de « pauvre petit pays d’Europe centrale ». Il ne voit donc pas, et peut-être ne peut-il pas rendre justice à la proposition de base spirituellement ciblée de notre Loi fondamentale nationale-chrétienne, selon laquelle l’Église et l’État fonctionnent de manière distincte. Au lieu de la notion de séparation, elle souhaite, dans le cadre de l’autonomie respective de l’Église et de l’État, introduire la religion dans la vie de la société, dans le respect de l’esprit de tolérance vis-à-vis des préférences confessionnelles. Les chrétiens-démocrates pensent même que pour renforcer la justice, la morale publique et le bien public, l’on n’a peut-être jamais eu depuis des siècles autant besoin de la religion, des traditions bibliques et de nos Églises que précisément de nos jours.

La stratégie politique des libéraux est basée sur la division du monde politique en deux parties. D’un côté les libéraux, qui sont des gens honnêtes et qui admettent que tout homme honnête doit parvenir, sur la base des lois du bon sens, à des convictions politiques identiques dont il convient de tirer des conséquences identiques. Et il y a de l’autre ceux qui se sont égarés des chemins du libéralisme parce que, par ignorance ou par haine atavique instinctive, ils sont incapables de progresser avec leur temps, avec l’histoire, dont le but tellement évident est de nous faire parvenir au bonheur procuré par les valeurs universelles libérales, la paix universelle et le gouvernement mondial. C’est pour cette raison que, vus du côté des libéraux-gogos, Trump, Johnson, les chrétiens qui suivent l’enseignement du Nouveau Testament, les juifs qui suivent celui de l’Ancien, tous les ayatollahs, les dictateurs de tout poil, les communistes et les nazis, et surtout nous, les chrétiens-démocrates d’Europe centrale, faisons partie du même camp. C’est ce que proclame quatre-vingt-dix pour cent de la presse occidentale.

Nous autres chrétiens-démocrates avons cependant notre propre système spirituel et notre propre vision de l’universum politique, dont on peut dire en toute modestie qu’il est plus intelligent que la représentation du monde libérale et bornée qui est aujourd’hui en position de force et domine les institutions internationales.

La démocratie chrétienne n’a pas d’autre choix que de pénétrer dans l’arène de la confrontation ouverte, au niveau tant intellectuel que politique. Elle doit abandonner les circonlocutions et sortir de la niaiserie de celui qui ne voit ni ne comprend ce qui se passe autour de lui. Elle doit se dresser sur ses talons et prononcer les quatre phrases capables de changer l’ensemble de la politique européenne : nos principes de base chrétiens ne sont pas libéraux ; ils ont vu le jour avant le libéralisme ; ils s’opposent au libéralisme ; le libéralisme est aujourd’hui en train de les détruire.

L’Europe et sa place

Au milieu de la première décennie du nouveau millénaire, 81% du total des investissements réalisés dans l’économie mondiale provenait du monde occidental, et 18% des pays de l’Orient. Aujourd’hui, dix années et quelque plus tard, 58% du total des investissements provient de l’Orient et 40% de l’Occident. Le rythme du développement technologique est si rapide qu’on a du mal à le suivre. L’Europe, qui base la compétition technologique sur l’économie civile, ne voit même plus la nuque des États-Unis et de la Chine qui la mènent sur une base militaire. Et puisque toutes les technologies et toutes les innovations modernes passent dans l’économie civile à partir des recherches effectuées au profit des armées, l’Europe sera incapable ne serait-ce que de s’inscrire dans cette compétition tant qu’elle ne disposera pas d’une armée de dimension crédible, c’est-à-dire commune.

Voilà à peine vingt ans que l’Union européenne a déclaré qu’en dix ans l’euro deviendra le concurrent du dollar dans l’économie mondiale, que nous allons créer le marché unique de Lisbonne à Vladivostok et que l’Europe prendra la première place mondiale dans l’épreuve appelée développement. C’étaient les buts. Il est arrivé ce qui est arrivé. Le dollar a éjecté l’euro, nous nous coupons du marché russe par les sanctions, et nous achetons à nos concurrents les technologies essentielles.

L’Union a senti que les choses n’allaient pas dans la direction qu’elle avait imaginée. La Direction générale pour la Recherche et l’Innovation de la Commission européenne a indiqué en 2012 qu’en 2010 la part de l’Union dans la production mondiale totale avait été de 29%, et que cette part tombera en 2050 à un niveau compris entre 15 et 17%. Nous voilà en 2020, et cette prévision est déjà réalisée, trente ans avant ce qui était prévu. Cette brave Direction générale avait également indiqué qu’en raison de ses problèmes démographiques l’Union européenne allait favoriser un accroissement de l’immigration, principalement d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Tout cela en 2012 !

Des estimations avaient également annoncé qu’en 2050 la population de l’Europe, hors Russie, sera musulmane à 20%. Aujourd’hui, l’on considère comme vraisemblable que les grandes villes d’Occident devront plutôt compter, en 2050, avec une population à majorité musulmane.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que les pays d’Europe centrale se soient choisi un avenir différent, exempt d’immigration. Il n’est pas surprenant non plus que la politique des V4 soit focalisée sur l’amélioration de leur compétitivité, même si Bruxelles souhaite aller dans la voie opposée : objectifs climatiques exacerbés jusqu’à l’absurde, Europe sociale, fiscalité commune, société multiculturelle.

Il n’est pas étonnant que ce qui était prévisible avec un minimum de bon sens soit arrivé. L’Occident a perdu son attractivité aux yeux de l’Europe centrale, et notre mode de vie ne semble pas attrayant pour les Occidentaux. Nous devrons maintenir la cohésion de l’Europe dans les années à venir sans que l’on voie de chances pour que cette tendance historique se renverse. Ils ne peuvent pas nous imposer leur volonté, et nous n’avons pas de levier sur leurs aiguillages spirituels, intellectuels et politiques. Il faut trouver les moyens de la collaboration en tenant compte de cette situation de blocage, jusqu’à ce que l’avenir de l’Europe se décide en Italie. Vers la droite ou vers la gauche. Le départ du Royaume-Uni a certes porté un coup aux positions des partisans de la souveraineté nationale, de ceux qui sont hostiles à la migration et des partisans d’une économie basée sur la compétitivité, mais nous avons réussi à empêcher que l’intervention de Bruxelles fasse sauter du pouvoir les chrétiens-démocrates polonais, la droite a stabilisé sa position pour longtemps en Croatie et en Serbie, les Slovènes sont également sur la bonne voie pour y arriver, et le feu nourri déclenché contre le parti gouvernemental bulgare et le premier ministre ne semble pas avoir entamé leurs positions. Babiš et le Fidesz sont stables, et le nouveau gouvernement slovaque n’a pas quitté le camp des V4. Il n’a pas été possible de mettre en place un régime de Rule of Blackmail baptisé Rule of Law. Les Pays-Bas s’éloignent visiblement de l’Union européenne, leur situation rappelle un peu celle de l’Angleterre d’avant le Brexit, mais l’on a jusqu’à présent réussi à les garder. L’on a également réussi à maintenir en vie les chances de survie de l’eurozone, à sauver de l’effondrement les États membres du Sud en difficulté, et nous ne sommes pas encore coincés entre les lourdes meules du combat mondial entre les États-Unis et la Chine.

Nous devons rester sur la voie des accords et des compromis, et nous devons mettre à exécution les grandioses projets financiers et budgétaires définis au cours de l’été, quoi que puisse dire le Parlement européen. C’est possible, si les Allemands parviennent à régler la question de la succession de la Chancelière Merkel avec une activité sismique inférieure à 4 sur l’échelle de Richter.

Virus, défense, perspectives

La seconde vague du virus est arrivée. Nous y sommes. Elle est là. Comme on pouvait s’y attendre, et comme nous nous y sommes attendus. Comme la première, celle-ci aussi est venue de l’extérieur. L’on a fait entrer le virus en Hongrie depuis l’extérieur. Il s’agit d’une pandémie, nous vivons dans un monde globalisé, qui nous apporte non seulement ses bienfaits, mais aussi des défis sérieux comme ce virus. La Hongrie s’est bien défendue au printemps. Nous étions dans les vingt-cinq pays du monde qui ont le mieux réussi leur défense. D’autres n’ont pas réussi à faire reculer le virus avec le même succès et ont ainsi donné à l’épidémie la possibilité de s’enflammer.

Il faut de nouveau nous défendre. Il y aura des moments chauds, mais tous ceux qui auront besoin d’être soignés efficacement pourront l’être. Nous sommes capables de défendre, et nous défendrons la santé et la vie des gens. Nous avons interrogé à temps les Hongrois. Tout le monde a pu donner son avis dans la consultation nationale. Près de deux millions de personnes l’ont fait, et elles ont ainsi déterminé les modalités de notre défense dans le courant de l’automne. Leur volonté est unanime : la Hongrie doit fonctionner ! Nous ne pouvons pas laisser le virus paralyser à nouveau le pays, l’économie, les écoles, la vie de tous les jours. Nous devons donc nous défendre contre le virus de manière à préserver à la fois la vie des personnes âgées vulnérables, le fonctionnement de nos écoles et de nos écoles maternelles et les emplois.

Cela appelle une tactique différente de celle que nous avons appliquée au cours de la première vague. La situation non plus n’est pas la même qu’au printemps. Un arrêt complet était alors nécessaire, parce que nous nous trouvions face à un ennemi invisible. Il fallait gagner du temps pour mettre en situation notre système de santé. Nous y avons réussi. Nous avons gagné la première bataille. Nous avons aplati au printemps la courbe de la pandémie, et nous avons ainsi pu préparer le pays. Aujourd’hui, nous ne devons plus craindre que quiconque reste sans soins appropriés, parce que le système de santé hongrois est préparé à gérer même une morbidité de masse. Tout est désormais disponible pour la défense, nous fabriquons nous-mêmes les accessoires nécessaires dans les quantités nécessaires. Les hôpitaux sont en alerte pandémie. Nous savons quand et quel hôpital accueille des malades du Covid-19, et nous pouvons envoyer les médecins et les soignants là où l’on a besoin d’eux. Des milliers d’experts bien préparés veillent sur la vie des Hongrois. Ceux qui tombent malades seront en de bonnes mains à l’hôpital.

La nouvelle vague de la pandémie exige de chacun d’entre nous une plus grande responsabilité. Le succès de la défense dépend du respect par tous des règles édictées. Faisons surtout attention à nos parents et grands-parents âgés. La famille n’est pas complète sans eux, on ne peut pas les remplacer.

Maintenant viennent nos experts. Ce sont eux qui peuvent dire comment il faut à nouveau nous défendre avec succès. Un système de santé bien préparé, des experts consciencieux, une large entraide. Au printemps, cela a marché, cela marchera de nouveau à l’automne, ensemble ! Une vieille blague des temps communistes : nous savons ce qui va arriver, mais qu’arrivera-t-il d’ici là ? Nous savons qu’il y aura des élections au printemps de 2022. Et d’ici là, nous nous défendrons. D’après les virologues optimistes, un vaccin efficace contre le Covid-19 pourrait être développé pour le printemps de 2021. Les cachotteries sous prétexte de secret d’affaires des entreprises pharmaceutiques, les montagnes de fausses informations liées à la concurrence que se livrent les grandes puissances provoquent la confusion dans l’espoir des gens, et des virologues autoproclamés induisent des dizaines et des centaines de milliers de gens aux supputations les plus diverses. Nos spécialistes intégrés à la cellule de crise prévoient la bonne nouvelle plutôt à l’horizon de l’année prochaine. Et si le vaccin existe, il faudra nous en procurer quelques millions de doses avant de procéder à la vaccination ordonnée des intéressés. Dans l’intervalle, nous devrons renforcer en permanence notre système de santé placé en alerte pandémie, et qui supporte la part du lion dans l’action de défense, renforcer notre système de supervision, accélérer la digitalisation, simplifier les charges administratives, mettre de l’ordre dans les rapports juridiques pas toujours très clairs, et réaliser, en plus de l’augmentation de 70% du salaire des infirmières actuellement en cours, une avancée de très grande ampleur dans le règlement de la question de la rémunération des médecins. Tout cela parallèlement à la défense, en poursuivant les restructurations commencées au printemps.

De la même manière, nous attendons de la cellule de crise économique des mesures économiques aptes à préserver les emplois, le niveau de vie des familles et la sécurité des retraites. Nous en attendons même davantage. C’est à elle qu’il appartient de faire passer le pays de la défense à l’attaque. Nous ne voulons pas nous borner à défendre le niveau et la qualité des positions auxquelles la Hongrie est parvenue en dix ans, mais aussi à faire en sorte que chacun puisse faire chaque année, maintenant aussi, un pas en avant. Notre produit intérieur brut, le PIB, par tête d’habitant a crû de 39,65% entre 2015 et 2019, contre 13,3% en Allemagne et 10,1% en France. Nous ne pouvons pas faire moins bien à l’avenir non plus, nous avons montré que nous en sommes capables et que nous disposons du talent, de l’énergie, du savoir et de la volonté nécessaires. La Hongrie ne peut pas se retirer dans sa coquille comme un escargot, elle doit progresser, s’étendre, croître et s’élever comme une rhapsodie de Liszt ou comme la perle dans le vin. C’est une tâche immense, et c’est pourquoi notre ministre des Finances, Mihály Varga, sera l’homme le moins envié de Hongrie.

J’ai bon espoir qu’ainsi, par une bonne défense contre la pandémie, un système de santé plus musclé, une croissance économique lancée sur des hauteurs jamais atteintes, le plein-emploi, un boom des logements encore plus vivace que les précédents et la restitution programmée de la treizième mensualité de retraite, nous arriverons bien équipés aux élections de 2022.

Nous y arriverons dans un contexte où la gauche ne nous laissera pas de répit, une gauche sur laquelle l’on ne peut même pas compter maintenant, au milieu des pires difficultés et au temps d’une pandémie. Dénigrements, affaiblissement des forces nationales et de l’entraide, tirs de snipers sur les experts chargés d’orienter la défense et sur les dirigeants politiques, caftages et trahisons à Bruxelles, crocs-en-jambe et embûches. Voilà la gauche que nous avons. Épaissie maintenant du Jobbik. Ils macèrent à présent ensemble dans le pot de confiture. On ne sait plus s’il faut en rire ou en pleurer.

Et bien que le spectacle soit divertissant, l’enjeu en reste immense, comme c’est toujours le cas ici, dans le Bassin des Carpates. En 2022 aussi, c’est notre liberté qui sera le sujet.

De nouveau les mêmes

Est libre celui qui est en position de décider. Dans l’histoire plus que millénaire des Hongrois dans le Bassin des Carpates, la question centrale a toujours consisté à gagner ou à regagner une Hongrie libre et indépendante. Il a fallu lutter quotidiennement pour obtenir ou conserver notre droit à décider de notre sort. C’est cette pensée qui imprègne l’histoire de la Hongrie, c’est cette communauté de liberté qui unit ceux qui vivent dans le Bassin des Carpates.

Le plus grand danger qui guette l’autodétermination nationale est aujourd’hui le réseau mondial qui promeut une société globale et ouverte et cherche à éliminer les cadres nationaux. Les objectifs de ce réseau, qui dispose des ressources humaines et matérielles illimitées de George Soros, sont clairs : créer, par l’accélération de la migration, une société ouverte et ethniquement mélangée, démanteler le processus de décision national et le remettre entre les mains de l’élite mondialisée.

C’est pour faire échec à cette approche, dans le but de renforcer les cadres nationaux, que s’est formée en Europe, au début des années 2010, une opposition nationale dont la Hongrie est depuis le début une des principales forces. L’alternance gouvernementale de 2010 et la révolution constitutionnelle nous ont donné la possibilité de déconstruire les cadres et les structures qui servaient les intérêts de l’élite libérale et colonisatrice. C’est dans ce but que sont nées notre nouvelle Loi fondamentale et un bon nombre de lois et de mesures « non orthodoxes ». La politique nationale a rompu avec le mode de gouvernement étroitement élitiste et idéologiquement marqué, et a bâti notre nouveau cursus politique sur des mesures basées sur la volonté de la société. Sa base est la liberté, c’est-à-dire la capacité de décider librement.

Le sort du combat entre l’élite mondialisée et la résistance nationale n’est pas joué. Ce que l’on voit clairement, c’est que l’élite mondialisée n’arrive pas à avaler qu’une politique contraire à ses intérêts voie le jour en Europe centrale.

Nous avons vu ce qui s’est passé dans la campagne présidentielle polonaise. Au printemps, il semblait encore que le candidat de la gauche polonaise, en ruines et empêtrée dans ses sempiternelles disputes, n’avait aucune chance. Ce n’est pas ce qui s’est passé. Le candidat de la gauche, derrière lequel se sont mis en ordre de bataille le réseau Soros, l’élite bruxelloise et la presse internationale, a contraint en quelques semaines le camp national à une lutte serrée. Ce n’est que d’une courte tête qu’Andrzej Duda a pu prendre le meilleur sur son adversaire de gauche après une lutte acharnée.

Ne nous berçons pas d’illusions : l’élite mondialisée appliquera la même stratégie en Hongrie pour les élections de 2022.

Elle s’appuiera pour cela sur une gauche pourtant déjà battue à de multiples reprises, dont le chef est Ferenc Gyurcsány, sur son organisation de jeunesse, le Momentum, et sur son sponsor milliardaire qui est George Soros. Ils sont les forces du passé, qui ont déjà ruiné la Hongrie une fois.

Il reste certes, du côté de l’opposition, différents logos de partis – l’on entend même, de temps en temps, des bisbilles dans leurs rangs –, mais en réalité il n’existe plus en Hongrie de partis dotés d’une volonté propre. Mission accomplie : du Jobbik au LMP, tout le monde a été haché menu et farci comme le saucisson. Les communautés naguère dotées d’une identité propre ont cédé la place au front populaire de gauche au service du réseau Soros.

Ils se préparent en 2022 à une bataille déterminante. Ils auront derrière eux les médias internationaux, les bureaucrates bruxellois et les ONG déguisées en organisations de la société civile. Nous n’avons aucun doute qu’ils feront tout pour le pouvoir et pour l’argent. Il est temps que nous nous mettions nous aussi en ordre de bataille. Après les difficiles années de gouvernement, nous devons retourner sur le champ de bataille électoral. Il est temps de préparer notre équipement, pour être prêts à l’action au moment opportun. Un grand choc nous attend en 2022. Préparez-vous !


Fonte: Salon Beige